Apres Paris Première, Europe 1. En
quelques jours, la dénonciatrice du Groupe Bilderberg, des plans occultes de l’Oligarchie
et des médias qui les soutiennent vient de se faire évincer (aux beaux jours,
juste après 4 tours d’élection qui auront assommé tout un peuple ça passe comme
une lettre à la poste) successivement de Paris Première puis d’Europe 1. « Reconstruction
de la grille des programmes », on connait la chanson.
Censure ? Pensez donc, la
presse et les médias français sont libres, ce sont eux-mêmes qui le disent, et
puis la donzelle, fort habile, ne crie point au complot. Manière de tirer la
laisse de cette journaliste souverainiste particulièrement indépendante sur le
plan intellectuel, et jusqu’ici nullement effrayée par les conséquences de
certaines de ses bravoures. Pestiférée ? Ne l’a-t-on point vue commenter
le 2e tour des législatives sur France 2 en fin de semaine dernière ?
Il y a une façon insidieuse de faire
taire une voix plus que discordante : rebelle. Ne pas l’éjecter purement
et simplement, ne pas faire d’elle une martyr de la « cause juste »
et ainsi fourbir des arguments aux pourfendeurs du système auquel elle
appartient toujours et contre lequel par petites touches elle se rebelle en
finesse. Non : couper quelques racines, ne plus lui offrir de tribune ou d’émission
libre ou sa voix peut porter sur le sujet qu’elle veut. Et la contraindre à n’entrer
dans le tuyau qu’à la carte, sur des sujets pré déterminés. Vous voyez bien :
elle est toujours là, qu’allez-vous donc imaginer ? Complotistes !
Le système a besoin et se nourrit d’opposants
pourvu que ceux-ci ne dépassent pas certaines bornes. Que Polony attaque avec
talent le système éducatif pédagogiste français, pas de problème, elle y
gagnera une réputation usurpée de réactionnaire. Qu’elle pourfende l’UE et
appelle au retour du souverainisme : on voit bien ce que dans les urnes
ces oppositions majoritaires deviennent ! Qu’elle dénonce pèle mêle toutes
les tambouilles, y compris l’immense mascarade Macron, participe également du
faux jeu pluraliste : en se faisant l’apôtre de cette thèse défendue par
beaucoup qui n’ont que peu à voir les uns avec les autres, elle permet à son
petit niveau de laisser accroire à l’ouverture d’esprit des médias, et à
phagocyter toute analyse tentant de démontrer l’inverse. Pour le système,
Natacha est un pion qui a son utilité et est ainsi toléré en tant que tel. Comme
un Cheval de Troie malgré lui.
Mais il y a une limite que la jolie
journaliste a franchi il y a peu dans sa chaine web : s’attaquer en les révélant
au cœur même du système : C’est-à-dire donner au plus grand nombre, appuyée
par sa réputation et sa crédibilité gagnées sur les grandes ondes, la
connaissance de ce dont il convient absolument qu’ils ignorent tout.
La séquence dite Bilderberg (ci-dessous)
dit peu, mais beaucoup, et surtout, pose les bonnes questions. Habile fort
habile, car habituée à opérer librement dans un système hyper contrôlant,
Polony se contente (et c’est énorme vu les 40 ans de blackout depuis la tribune
de Mourousi au 13 heures de la 1ere chaine en 1977) de poser le cadre. Traitant
l’auditeur lambda (bien plus informé que nos médiacrates le croient fort
heureusement pour beaucoup) en adulte, elle le renvoie à ses chères études et à
de plus amples investigations personnelles, sans lui mâcher le travail. Tout en
ne lui imposant aucun point de vue et en excitant intelligemment sa curiosité.
C’est en cela que cette anti
Caroline Fourest par excellence est plus que dangereuse : toxique !
Refuser l’émotionnel, attirer l’attention sur l’essentiel, suggérer, ne pas
penser à la place de, faire confiance à l’intelligence de ses compatriotes. Une
véritable déclaration de guerre faite dans les règles de l’art et avec le
sourire à une colonne médiatique qui utilise exactement les méthodes opposées, à
savoir divertir et distraire, émouvoir et endormir, choquer ou titiller, et
surtout aveugler et rendre con.
Je ne sais combien de temps et si
elle tiendra, si in fine elle sera égorgée en place publique, la mal pensante,
ou simplement couverte de goudron et de plumes à l’entrée du village mondial.
On se souvient pour certains d’entre
nous des tronches en biais des intervenants de C dans l’air (Jean François Kahn
et les trois autres) à la question d’un téléspectateur portant sur l’existence
du Groupe Bilderberg. C’était pas vieux… QUOI ? Bilber quoi ? Dans le
genre « je te prends pour un con » c’était du niveau CE1. Vous pouvez
retrouver par vous-même la séquence : observez les visages, les postures, la
fausse sidération, tout cet attirail de guignols ici révélé dans sa plus
abyssale tartufferie. Vous imaginez la même séquence avec Natacha sur le
plateau, franchement ? Comment conniver avec ça ?
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