samedi 6 mai 2017

Putain 10 ans ! Happy Beardrop !


C’était le 9eme anniversaire et j’avais entamé la soirée très tendu. J’étais accompagné d’un très beau jeune homme. Qui ce soir-là fut, plus que parfait : admirable. Comme il l’avait déjà été et comme moi aussi dans d’autres occasions… 
Autour, alors que d’habitude je redoutais et ressentais la tonalité sombre de cette soirée particulière au point de la fuir le plus souvent, tout participait à cela. Nous n’étions pas trop, beaucoup mais pas trop. Les pistes proposées par les trois créateurs, dont celle de ma chère Manue (avec qui au début on parla tous deux de … Geena Rowland …), flirtaient avec la légèreté, la douceur et la gaité. Les amis étaient là et les gens heureux d’en être. La nuit fut somptueuse, la plus belle que j’aie jamais vécue sur un dancefloor : une nuit d’amour `partagée à deux et achevée tel un doux ressac au petit matin sous les caresses.
Ça peut et combien je vous le souhaite à vous amies et amis de Paris ce soir, et alors tout le travail opéré par les deux producteurs et leur belle équipe ainsi que par les créations musicales des trois meneurs de danse s’éclaire d’une lueur merveilleuse. Ils œuvrent à ça et soudain ca est. Une nuit d’amour aussi légère qu’une bulle.
Que ce soit CA ce soir pour le 10e anniversaire.
Ça peut aussi en fonction de l’état général des participants aller dans le sens rigoureusement opposé, et ça je ne vous le souhaite pas. Quand la vie est tendue, quand le gros des troupes ne va pas fort et fuit le réel ici et ailleurs en accumulant sorties, alcools et substances, le ressac au petit matin n’est pas beau à voir. Et le prix à payer, pour ceux qui à un âge avancé exagèrent ce mouvement de fuite en accélérant, est parfois très lourd.
Ça peut être beau, une soirée comme celle que vous attendez. Ça peut virer au glauque ou au triste ou au n’importe quoi de votre seul fait. Ca dépend de vous. Je vous souhaite une tonalité lumineuse, ce climat d’élection vous a bien pourri, vous avez besoin d’air et de souffler. Prenez mais sachez doser, pas trop, juste de quoi, juste ce qu’il faut.
A 50 ans passés la vie n’est plus depuis longtemps un terrain de jeu (et si ça l’est encore alors il y a problème …). Ça peut être – c’est mon cas – un magnifique cadeau rempli à ras bord de quiétude et d’amour, mais pas, mais plus un parc de jeu.
La dernière sortie en boite que je fis eut lieu cet été, a Mykonos. J’avais nagé l’après-midi deux heures trente sans discontinuer dans la méditerranée et avais accumulé une énergie incroyable qui la nuit se déversa. A 51 ans je passais de 2 heures à 9 heures du matin toute la nuit debout en maillot de bain sur un bar à danser comme un malade. Les barmen m’offrirent tous mes whiskies et je dus en enfiler gaiement une bonne quinzaine. Je faisais le show, l’endroit et le son étaient top, je me sentais léger, incroyablement léger, sous les regards, repoussant gentiment les mains pressantes pour mieux m’éclater seul dans ma bulle.
A compter d’un certain âge autant rendre la chose exceptionnelle, et n’y aller que pour ça : l’exceptionnel. Comme l’amour, comme faire l’amour : à quoi bon faire l’amour sans amour ? Ca ne revêt plus aucun intérêt, la belle solitude que certains qualifient de rien vaut mille fois mieux que moins que rien. La barre est placée haut, très haut, l’exigence est à la hauteur d’une vie sentimentale, la mienne, incroyablement riche et diversifiée, j’ai été plus que gâté, comblé, au-delà de tout.
Belle soirée a vous et bise à chacune et chacun. Et croyez en vos rêves, certains sont plus réels que la réalité.

(Petite accolade tout particulière pour la pépite qui normalement se tient à la caisse et qui en septembre dernier …Eternelle reconnaissance ! Je pense fort à toi bonhomme, ou que tu sois)

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