Un parasite entre dans un corps
social et sait admirablement s’y fondre. Pour, de l’intérieur, progressivement
l’infecter en se donnant l’air de faire le maximum de bien.
Ayant l’apparence
joyeuse et de fort bonne compagnie, il est particulièrement doué pour se rendre
vite populaire. Vivant exclusivement grâce aux autres et dans leur regard
depuis toujours du fait de facultés excessivement limitées, il ne peut que
vivre du sang de ses victimes. Il n’aura de cesse, sous couvert de camaraderie
et de bonhomie, que d’envenimer les relations entre les gens, qu’elles soient
de l’ordre amoureux ou amical. C’est le prix de son ascenseur social, le
bonheur des autres, et plus ils lui sont proches plus son plaisir est évident.
Dupes, ces derniers n’y voient que du feu, tant il sait admirablement leur
servir la soupe.
Froids et mesquins, parfois hystériques,
profondément destroys par nature, ils savent comme personne dissimuler leurs
intentions et se donner un rôle en société qui ne correspond en rien à ce qu’ils
distillent en tète a tète. Selon la crédulité de leur interlocuteur, ils
utiliseront le scalpel ou le canif et prendront grand soin à ne pas se faire
surprendre. Ces authentiques hyenes se déguisent en agneaux et en joyeux
oursons. Et peu sont celles et ceux qui s’aperçoivent de la supercherie.
Quand on y regarde bien, ce qu’ils
disent de moche touche à peu près tout le monde, et tourne. Il y a toujours au
moins une cible dans leur collimateur, toujours quelqu’un sur qui ricaner ou médire,
toujours ! Le parasite chie sur X auprès
de Y et inversement, sans se donner l’air surtout de vouloir s’engager à fond
dans un combat frontal. Il prendra toujours des chemins détournés, et jamais ne
dévoilera son jeu.
L’amour est pour lui impossible, il
convient donc, comme pour la véritable amitié, de le faire rompre. Il s’y
prendra habilement, par sous-entendus, propos sous cape, insinuations, conseils
avisés ou fausses mains tendues. Le parasite sait attendre son heure, ne pas y
aller trop vite. Autour personne ne semble se méfier ou y voir clair, mais
prudence ! Il est indispensable de ne pas se faire éjecter, car être démasqué
signifierait devoir purement et simplement déménager. Comme le font les pervers
narcissiques quand les cartes ont été jetées sur la table.
On peut les reconnaitre en s’intéressant
de près à leur passé. Ils en parlent, notez-le bien, peu, et ne rentrent jamais
dans les détails. Car quand on les questionne avec acuité à ce propos, que voit-on ?
D’abord que sur leur route ils se plaignent de bien des personnes qui leur ont
fait du tort après les avoir aidés. Le parasite aime tant se poser en victime
et cracher sur la main qui les aura un temps secouru. Vérifiez, vous verrez,
ils n’ont à leurs propres yeux jamais tort, que des excuses. Ils geignent, se
lamentent, se plaignent et jamais ne s’attribuent la moindre responsabilité,
ces Calimero Lidl.
On peut aussi repérer dans leur
biographie réinventée de sacrées zones d’ombres, des épisodes étranges sur
lesquels ils glissent un peu vite. Il y a toujours dans le parcours de ces
salopards des cadavres dans les placards, et ils ne s’y attardent pas, et
craignent beaucoup de ces témoins embarrassants qui par leurs récits pourraient
dévoiler le pot aux roses.
Ils se délectent de la naïveté et de
la gentillesse collective, ces petits maitres du crachat par en dessous qui se donnent
des allures de bisounours. Eux au-dedans ne s’aiment ni n’aiment personne, d’ailleurs
leur vie affective est un désert des tartares, une succession d’échecs patents.
Vous ne leur servez qu’ à une chose, à ces intrus : vous êtes leur raison
d’être et leurs faire-valoir. Sans vous, ces sous-développés du bulbe aux
tendances parfois suicidaires, alcooliques et grands consommateurs de
psychotropes n’existeraient pas. La solitude les effraie, sans public ils ne
sont rien. Le Like leur sert de filtre.
Ils sont – regardez leurs actes et
comparez les à leurs intentions déclarées - les champions de la velléité. Dire
faire ceci équivaut chez eux à le faire, mais rarement vous trouverez un véritable
passage à l’acte, ils s’arrêteront toujours en chemin. Disons-le tout net :
ces grandes gueules sont d’obscurs seconds couteaux, tout juste bons à passer
le balai ou a coder des programmes informatiques. De vulgaires techniciens de
surface, bons pour la soute, tremblant et bavant devant les puissants, crachant
sur les faibles et les méprisant. Nés dans le trou ils n’ont que dédain pour
leurs origines et sont fascinés par le pouvoir auquel ils n’ont évidemment pas
droit. Ce sont les princes des apparences, et des esprits foncièrement
conventionnels. Eternellement soumis à l’ordre établi, ces laquais déguisés en
rebelles de bout de trottoir son trop lâches, trop peu outillés intellectuellement,
trop médiocres pour jamais réussir par eux-mêmes quelque chose un tant soit peu
original, ils préfèrent o combien piquer la place du voisin, se pousser des
coudes en coulisses pour obtenir quelque allocation ou quelque avantage. Et s’attribuer
le travail fait par l’autre et les mérites qui vont avec. A l’école c’était des
fayots et des copieurs qui faisaient le maximum pour se faire élire délégué de
classe.
Se croyant supérieurs, ils sont, c’est
là leur talon d’Achille, foncièrement bêtes à bouffer du foin avec une tendance
hystérique, et ne peuvent s’empêcher, se surestimant parfois, de commettre LA
faute qui va se retourner contre eux et dévoiler de facto leurs petits stratagèmes
foireux. En s’attaquant pas comme il faut à celui ou celle qu’il ne faut pas,
ils creusent sans le savoir leur tombe. Inconnus au bataillon il y a encore
trois ans, ils prennent alors le risque, sans le réfléchir deux secondes, de se
faire littéralement humilier en public preuves à l’appui, puis finalement expulser.
Ils repartiront alors ailleurs, et
referont à l’identique la même chose sans en avoir tiré la moindre leçon. C’est
leur nature de parasite qui veut ça. On les chassera et on les oubliera. Sortis
de la fange ils y retourneront. Un peu de Baigon rouge ou vert, et puis voilà.
Du coupant, du provoquant, du discernement, de la lucidité, comme j'aime quoi ! Ravie de vous avoir lu et Bien à vous ! Kaïna
RépondreSupprimerc est tout a fait exact, sauf que les merdias n en parle jamais, car ils sont aux ordre.Un jour viendra mais il ne sera pas beau ou les gens ce haironts tellement que je craint le chaos total en france et en europe malheureusement.
SupprimerEnfin quelqu'un qui pense !
RépondreSupprimerC'est extrêmement rare.
"Chaque pensée est une exception à une règle générale qui est de ne pas penser" - Paul Valéry
Merci! Votre prose libère mon esprit. Oui, je concède, enfin quelqu'un qui pense. Et qui l'exprime avec un art si personnel, si élevé et percutant. Merci encore!
RépondreSupprimerSuper, merci pour se moment de lecture, qui fait réfléchir et grandir dans l'observation, l'analyse et la compréhension de situations imbriquées complexes.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=1vnkZ3_YNe4
RépondreSupprimerLes Routes du Paradis (S5 13) La Nuit de Noel
dans youtube (sans commentaire)
C'est le portrait du pervers narcissique que vous dressez là, de manière magistrale d'ailleurs. Et effectivement les PN et autres sociopathes et psychopathes se distinguent par leur fonctionnement totalement parasitique. Et oui, l'immense majorité des gens n'y voient que du feu. J'en ai un dans ma vie. C'est une pourriture (ils le sont tous), mais tout le monde autour de lui est persuadé du contraire!
RépondreSupprimerQui n'a pas eu, un jour, été confronté au parasite pervers manipulateur et destructeur ... Il faut se méfier continuellement de ce genre de personnage
RépondreSupprimermalsain. Merci Christophe pour ce portrait plus que réaliste.