L’optimisme, telle une plante, a
autant besoin de lumière naturelle, c’est à dire d’un cadre sain, que d’une
main bienveillante qui chaque matin fasse l’effort de l’arroser sans faillir. A
contrario, le pessimisme se nourrit tant à la source de la négligence que dans
des environnements gagnés par les froides ténèbres. L’environnement dans les
deux cas participe bel et bien à cet état d’âme, et devrait partiellement nous
apprendre à déculpabiliser quand d’aventure la pesanteur nous gagne : oui
notre sensibilité extrême a ce qui autour ne s’offre point nous enfonce, et il
se peut même qu’au contraire de ce que certains psychologues nous affirment
elle soit bel et bien pris à un piège ou l’intérieur a comme fléchi devant la
force de l’extérieur. Ce peut être ceci, ce peut être l’inverse en termes de
proportion, c’est en tout cas un panachage des deux. Et quel analyste peut se déclarer
compétent pour soigner le monde dans lequel nous baignons de gré ou de force ?
L’éloignement du centre névralgique
suffit parfois pour respirer, pour réapprendre
a voir l’aube dans le matin et le doux endormissement dans la tombée de la
nuit. Une échappée a la campagne, une promenade en guise de fuite le long de l’océan,
une escalade en montagne et voilà les perspectives qui soudain se transforment.
Le haut mur a deux mètres de la fenêtre de la chambre close est devenu un
horizon, et de cet horizon redessine renait le souffle de vie. En ayant empli a
ras bord l’espace, les promoteurs des villes ont éteint le regard et chasse la lumière,
la reléguant à de rares jardins et aux terrasses des inaccessibles fortunes.
Mais ils n’ont point atteint tout l’espace vivant, et il ne dépend que de nous
de retrouver ces lieux gorges de sève.
Se déplacer donc, et du dedans vivre
l’intérieur frémissement, comme une fenêtre qui s’ouvre, une fenêtre de l’âme, retrouvée,
revisitée. Les silhouettes bousculantes se sont raréfiées, les nuages se sont
dissipes, ou alors ils sont devenus comme des dessins aux pouvoirs étranges que
l’on contemple à nouveau avec ravissement. La pluie qui d’eux tombait en nous
fouettant le visage, celle-là qui tôt le matin nous agressait dans les rues
courant d’air, la voilà qui a recouvre son pouvoir magique et qui, fouettant
toujours le visage, se fait joueuse et caressante.
Nous étions donc agressés, nous n’y étions
sans doute pas pour grand-chose si tout autour complotait a rend gris nos jours
et lancinantes nos nuits. Si autour celui parlant point n’écoutait, celle-ci
cheffant tranchait, ceux-ci se coursant nous ignorait. Nous avions à leurs côtés
vécu, avions ri, dansé, aimé ensemble. Et puis le temps avait heurté ces élans,
eux avaient poursuivi comme avant, nous avions ralenti, nous ne pouvions lors
nous comprendre, nos quotidiens différaient tant qu’un jour il nous fallut
partir.
Pour sans doute ...
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