samedi 4 mars 2017

Pitchou !!!


Pitchou c’est le surnom de Shadow. Le chat extraordinaire de Néo, qui nous accompagne aux quatre coins du monde. Un de chats les plus géniaux qu’il m’ait été donné de rencontrer.

Néo l’a trouvé, petite boule de poils de quelques centimètres, à Granville, dans un bosquet à côté de là où il habitait. Shadow (ombre) parce que gris. 

Immédiatement, car le chaton n’était pas sevré, s’est développée entre eux une relation fusionnelle hors du commun.

Shadow est le contraire d’un chat craintif. Il te suit comme le ferait un chien, te parle, saute sur tes genoux, joue à n’en plus finir avec tout ce qui passe, et quémande en permanence câlins et massages.

Pitchou est d’une beauté, d’une élégance renversantes. Le contempler livré au sommeil, rêvant, avec ses petites pattes contre son museau est un poème. C’est le genre de chat qui, quand tu le saisis dans n’importe quelle posture, ne sort jamais ses griffes. Une vraie peluche.

Avec moi aussi son attitude est exceptionnelle. Je suis devenu le tonton, celui qui lui accorde parfois en douce ce que papa lui refuse. 
Le voir avec Néo est bouleversant, tant ce chat lui fait ressentir à quel point il est « tout » pour lui. C’est son Spiro à lui, un Spiro très différent du mien, beaucoup plus accueillant avec les gens que ne l’était mon ange noir, qui se tenait à distance d’à peu près tout le monde.

Pitchou est un chat d’une incroyable vivacité. Avoir pu découvrir pendant les premiers mois de notre voyage la liberté de vaquer sur les toits de notre ancienne auberge de jeunesse brésilienne, puis ici, au Paraguay, dans la nature, l’a rendu à sa nature féline de chasseur, tout en conservant son caractère de chat domestique.

Au campement, nous pouvions le laisser seul toute un après-midi sans craindre qu’il ne s’échappe. Parfois il filait gambader loin, mais revenait toujours. Et dès que Néo l’appelait on pouvait de loin l’apercevoir courir vers nous.
Il y eut un matin où, absents, nous revînmes et apprîmes qu’un pitbull avait fait une descente sur notre terrain. Pitchou avait disparu. Pendant de très longues quinze à vingt minutes nous l’avons cherché, persuadés (car il y avait des traces de sang) qu’il avait été tué. Ce fut la 1e fois depuis des mois que je ne pus me retenir de pleurer, imaginant le pire, le corps de cet ange dépecé dans un coin du terrain, l’horreur. C’est là que je vis à quel point j’y étais plus qu’attaché. Ces bestiaux sont des crève cœurs.

Il s’était en définitive tout bonnement réfugié dans un arbre. Et nous dûmes aller le délivrer en montant à l’arbre avec une échelle. Et le rassurer de très longues minutes, tant ce petit amour avait là connu la trouille de sa vie.


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