dimanche 26 mars 2017

Ma ration de miel

Depuis 5 mois, on aura donc dormi une nuit dans un superbe 3 étoiles à Casablanca ; passé un mois dans une auberge de jeunesse démentielle a Rio sur les hauteurs de Santa Teresa ou nous avons pu rencontrer et sympathiser avec des jeunes du monde entier ; dormi une semaine dans une guest house improbable tenue par un couple de ploucs et leur fils gay ; été hébergés moyennant finances par une folle furieuse carburant a la marihuana dans une favela ; réservé une semaine un petit studio équipé , passé un mois et demie de dingue dans un petit hôtel tenu par un couple de brésiliens géniaux qui tiraient à fond sur le joint ; passe trois nuits dans un hôtel de type Les Bronzés au Brésil avec piscine et salle à manger Club Med ; dormi trois semaines sous une tente sur deux terrains différents ; trouvé refuge dans un petit motel tenu par une grand-mère Mamie Nova qui préparait des tambouilles et comptait ses sous ; et enfin depuis deux semaines été hébergés chez des petits vieux adorables dans une petite maison avec chiens chats et poules qui te réveillent à l’aube en cocoricofiant toutes gorges déployées.


Cette nuit je me suis réveillé vers 4 heures, méga orage, trop génial de rester debout à l’ abri et de voir la pluie tomber. Chaplin le chaton est venu s’endormir sur mes genoux, j’ai fumé comme une cheminée jusqu’au lever du soleil avant de me livrer deux heures à la Fée Morphée. Le fils des deux petits vieux est rentré torché à 5 heures et s’est viandé dans le jardin sur sa mob, le pauvre articulait pas trois mots, je l’ai envoyé au pieu d’un haussement d’épaules et ai repris mes pensées. 

Néo et moi avons chacun nos bulles et nos centres d’intérêt, et il a admis que je puisse a tout moment non seulement m’isoler mais n’en faire qu’à ma tête, dormir et manger quand je veux, manger seul ou avec lui, ne pas me joindre aux autres pour partir rêvasser, marcher ou écrire. On se retrouve pour de super moments complices, sans se contraindre à rien. Quand on s’était connus en 2006 et qu’il s’était installé chez moi il m’avait aussitôt appelé « l’ours », qui est devenu « le zours ». Le mec qui fait chier personne et qui fait ce que bon lui semble. Et qui est capable de te foutre une bonne trempe si tu veux le contraindre, lui imposer ta loi ou lui piquer son pot de miel en loucedé.. 


Inutile dans cette vie tant la liberté est totale : aucune contrainte, pas d’habitudes, pas d’horaires, personne pour chouiner ou t’imposer quoi que ce soit. Et à peine installé dans un truc qu’on rebat les cartes. Comment veux-tu filer un coup de patte quand t’as du miel de mille sortes différentes chaque matin dans ton écuelle et qu'autour tout le monde respecte qui tu es, y compris quand tu te comportes comme un sauvage et te roule la panse contre le goudron en poussant des râles de jouissance ?





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