15ème jour sous une tente, à camper ici et là. A mon grand
étonnement je me découvre adorer ça. Y compris dans les aléas que cela suppose,
affronter la pluie et l’orage et les petites fuites à l’intérieur, dormir sur
un matelas dur à même le sol, faire son linge dans une bassine et rester à côté
le temps que cela sèche pour tout ranger ensuite. Sans compter les douches,
fort rares, filer se laver en douce dans les toilettes de cafés… Bref, la vie
de bohème, roots, difficile de faire mieux.
Ce que j’aime par dessus tout, c’est cette incroyable sensation de liberté,
quand tu t’éveilles, quand tu t’endors, quand tu t’éveilles au beau milieu de
la nuit, à l’écoute du champ des grillons. En pleine nature. Contempler la nuit
noire, attendre que le jour se lève, avec ses reflets roses sur les nuages.
Vivre avec ce rythme-là, lent, apaisant, sans jamais se préoccuper de l’heure
qu’il est.
Il m’arrive de me lever à cinq heures et de parcourir en état de somnambule les
trois cent mètres jusqu’à la station essence où avaler un café. Je marche au
radar le long d’une ruelle, rejoins la grande avenue où d’imposants camions
freinent. La ville s’éveille doucement. Je regarde au devant et inspirant
profondément sens de tous mes pores la joie d’accueillir ce nouveau jour.
La nuit, avant le coucher, ce plaisir d’entrer dans cette bulle, de s’y
lover. C’est tout petit, il me faut tordre un peu mes jambes pour m’allonger en
long. J’allume l’ordinateur, choisis un film, en regarde 30 minutes avec les
écouteurs. Totalement isolé du monde. Rêvant, avant que de m’abandonner à un sommeil
profond.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire