Autrefois dans la Grèce Antique,
notre bon vieux Socrate enseignait chaque jour à de jolis éphèbes la
philosophie avant que de profiter avec leur consentement de leurs charmes. Ce
qui en langage moderne s’appelle un win-win : le Monsieur qui a vécu et
qui sait élève le plus jeune, lequel apporte en échange sa jeunesse et sa beauté.
On ne sait si les ébats étaient fougueux et si le philosophe avait autant d’appétit
au lit que de talents à philosopher : à cette époque Closer et les selfies n’existaient
pas.
Il semble que de nos jours ou la
jeunesse est sacralisée on soit parvenus en certains cénacles à une pratique diamétralement
opposée. C’est que notre démocratie fonctionne quelque peu à rebours de sa pionnière à force d’avoir érigé le veau d’or et le plaisir comme Alpha et Omega. Courant après
leurs jeunesses perdues, de vieux messieurs (pas si vieux que ca parfois) se
pament devant de jeunes freluquets usant et abusant de leurs charmes et faisant
raquer les papys en ricanant sous cape. Le jeune y gagne une préservation de
son immaturité galopante et aussi quelques défraiements, pas nécessairement qu'en espèces sonnantes et trébuchantes. Et le senior (on dit Daddy dans ces cénacles
ou Walt Disney est considéré comme une référence absolue) peut à loisir s’entretenir
d’illusions tout en pestant sur les chaussettes sales du gosse abandonnées sur
sa jolie table en verre Ikea a cote d’un paquet de chips éventré.
Au contraire de nos amis grecs, les ébats
font l’objet de publicité : photographies et vidéos sur la toile, récits
circonstancies aux proches ainsi convies dans la chambre à coucher parfois
contre leur gré etc. Le propre du rien c’est sa capacité à se faire mousser. Bien
sur tout le monde y perd, mais dans un jeu ou le corps social approuve l’alliage
Vieux Dégoutant-Sale Gosse pourvu qu’ils aient l’air sympas et propres sur eux,
ça passe comme une lettre à la poste. S’interroger sur les raisons profondes
qui poussent ces jeunes enfants rois à ne pas aller fouiller dans leur
inconscient les motifs enfouis de ces attirances quelque peu équivoques, ainsi que celles qui
poussent ces vieilles gloires déchues à investir à l’aveugle sur une jeune
pousse pas encore formée qui a tout d'une planche pourrie relève de la question hautement toxique. Nous la laisserons
aussi en plan.
Tout n’est pas forcément qu’affaire
de sexe dans cet alliage. Mais là aussi, dans ces élans qui peuvent pour certains etre ou avoir l'apparence d'etre sincères (et pourquoi n’y
en aurait-il pas ?) il est surprenant de voir que ce sont les moins expérimentés
qui tirent la charrue des plus abimes et non l’inverse. Qu’y gagnent les
premiers : mystère, mais ils le font et parfois avec cœur et longtemps.
Est-ce efficace ? La question reste ouverte.
Loin de moi l’idée de me gausser,
vous me connaissez, je suis bien trop méchant et cynique pour ça. Mais quand même, quel étrange
commerce que ces jeux à somme nulle ou chacun s’entretient et entretient l’autre
dans une stagnation becasse au lieu de s’élever les uns les autres ?
Nos ancêtres grecs qui contrairement à nous ne connaissaient pas grand-chose au marketing et aux applis de rencontres avaient pourtant bien mieux applique les règles élémentaires de Scruff et Grindr, vous ne trouvez pas ?
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