vendredi 31 mars 2017

Caaguazu !


On était censés quitter Caaguazú il y a 3 semaines. Résultat : on n’en décolle pas. Pas encore. Tellement on s’y sent bien. 

Cette ville où il n’y a ma foi pas grand-chose à faire sinon manger des hamburgers et s’attabler pour boire une cerveza est un maelstrom de gens tellement géniaux qu’on s’y est glisses Néo et moi comme si on était d’ici. C’est peu dire que l’accueil fut (est) exceptionnel. Quand je marche au hasard je me fais alpaguer par des bonjour, des sourires et des petits clins d’yeux. Des groupes de filles âgées de 12 ans en tenue d’écolières viennent me parler en riant et me posent mille questions. T’es qui, d’où tu viens ? Des petites vieilles rigolent, de jolis gars traversent pour me serrer la main. Ici tous, ils sont tous comme ça. Gentils, drôles, accueillants et souriants a un point ! Ce peuple est génial, vraiment génial ! Tous formatés pour le bonheur ! 

Légers, et si drôles avec ça, jamais à ton détriment, toujours AVEC et jamais CONTRE. Ils ont mille petits boulots et partent bosser comme les 7 nains, en sifflotant. Personne ne songe à faire carrière, ils ont autre chose à faire qu’apprendre à être ambitieux dans le sens occidental du mot. Ils gagnent peu mais s’en foutent complètement, personne, absolument personne ne se plaint. Aux urgences même les blesses se marrent, c’est hallucinant, génial, de vivre ça.

C’était ça que j’étais venu trouver. Pas faire du tourisme, non. Mais apprendre à vivre autrement, aux antipodes de ce que j’avais jusque la vécu. Apprendre des autres, m’en enrichir. Ce qu’ils donnent c’est énorme. Toute la négativité de la d’où je viens, cet égoïsme, cette hypocrisie, cette violence sous les sourires faux, ce mal être dont j’ai été moi-même sérieusement contaminé, ces gens a problèmes qui ne font rien pour eux-mêmes et qui pourrissent ton quotidien en te jugeant du haut de leurs podiums en carton-pâte, cet air pollué, ce rythme hystérique ou tout le monde court en tous sens sans s’intéresser qu’a son nombril et à sa toute petite bande, tout ça a volé en éclats. Tant mieux pour nous, pour moi.


Vous qui êtes restés sachez-le : un autre monde existe, et c’est sur cette Terre, et c’est maintenant. A quelques dix heures d’avion seulement. Rejoignez-nous si vous voulez, quand vous voulez.


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