lundi 6 février 2017

Prédiction, ambition, mégalomanie and so on


J’ai eu trois fois la même prédiction. Pas une fois : trois ! La première fois comme la seconde, je n’avais sollicité personne, la 3e si. La 1e à 25 ans, la mère d’un pote, cartomancienne. Je l’ai écoutée, amusé, et n’en ai pas cru un mot. La 2e fois, en 2011, à la Réunion : là j’ai été beaucoup plus attentif. La 3e fois, il y a 3 ans, une astrologue, très réputée, et qui fut des 3 la plus précise.

Le truc paraît dingue mais les trois m’ont dit exactement la même chose. Si je résume ça serait : dans votre cinquantaine vous allez toucher le cœur d’énormément de gens sur terre avec un livre énorme que vous allez écrire, ça va correspondre à ce dont les gens ont besoin et vous allez de fait devenir quelqu’un de très riche et très connu. A un âge où l’argent et la notoriété ne sont plus pour vous des objectifs. Vous en tirerez donc beaucoup de richesse, humaine notamment.

J’avais entamé Sundance deux mois auparavant quand la 3e prédiction me fut faite. La femme est restée une heure sur le sujet, avec énormément de détails. Je suis sorti de là en état d’apesanteur en me demandant : hey gars, mais ce truc de fou, le pire c’est que tu as l’air d’y croire…
Eh bien oui. Ce truc de fou, qui arrivera ou pas, j’y crois… à fond ! Je poserais la question à cent personnes autour de moi, 100 me diraient « n’importe quoi » que ça ne changerait rien à mes yeux. Je ne pense pas qu’on puisse entreprendre quoi que ce soit de démesuré ou d’immensément ambitieux sans une foi inébranlable en soi, et une absolue indifférence à l’avis d’autrui. On est à sa place avant tout. Vous m’auriez dit il y a 6 mois : tu vas partir faire le tour du monde avec ton meilleur ami pendant 6 ans j’aurais haussé les épaules. Et pourtant !

Je ne connais personne qui ait dans sa vie accompli des trucs insensés qui n’y ait cru de toute son âme ainsi. A part mourir je ne vois aucune raison qui puisse m’empêcher d’aller au bout de ce projet de dingue, 3200 pages, 8 volumes, encore 6 ans, encore 23 pays à visiter, aucune domiciliation et la fortune au bout du chemin. Et si d’aventure je rentrais dans trois ans, les poches vides, à la moitié du bouquin et en dépression ? Eh bien au moins aurai-je vécu des années et des instants de vie incomparables, à vivre mes rêves les plus fous intensément, avec la moitié de ma cathédrale romanesque construite. Et sans doute capable encore, après une halte en forme de chute, de repartir ensuite terminer l’ouvrage.
Je suis contre l’héritage, farouchement contre. Et en tant qu’héritier potentiel de deux jolis pactoles, j’aimerais ô combien être en situation de part mes propres réalisations de faire don de ceux-ci en son temps à des associations qui me sont chères. Ne pas dépendre de mes parents et de ce système que je récuse (le système, pas les parents !). J’aimerais réussir cet affranchissement car je hais l’argent comme valeur, c’est un poison, une saloperie qui pollue et pourrit tout, absolument tout. Alors ne rien devoir à personne et tout créer moi-même, oui. 21 ans que je me suis mis à mon compte pour ça. J’ai un peu reçu bien sûr, un peu, de mes parents notamment, et j’aimerais vraiment avant leur disparition leur rendre plus que la politesse. Ils le méritent, vraiment. Car cette confiance inébranlable en moi-même je la leur dois.


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