mercredi 8 février 2017

Hamon : la prochaine cible ?


En Janvier et Février, nos amis les gaulois ont décidé d’étriller le candidat de la droite dite de gouvernement. Lequel, disons-le, est tellement doué pour se flinguer lui-même que continuer à lui mordre les mollets relève de la non-assistance à personne en danger tout autant que de l’acharnement thérapeutique.

M’est avis qu’en mars la cible va changer ; le grand jeu implacable du « sortez tous les sortants » n’a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Et si l’on réfléchit bien il reste encore un futur cadavre à la renverse en la personne du petit Benoit.
A ce jour crédité de sondages louables et d’un taux de sympathie réel dans l’opinion, le tombeur des odieux Valls et Montebourg n’est pas le perdreau de l’année. Détenteur du sceptre de ce parti coupé en deux qui ose encore s’appeler PS, le vainqueur émérite des primaires a certes une bouille et un programme bien mignons. Il n’en est pas moins un apparatchik d’un genre particulier, un éléphanteau dont le CV accumule déjà un certain nombre de conneries, pour  ne pas dire plus. Dont la dernière "bourde" (qui n'en est pas une) en dit beaucoup sur la capacité de nos amis PS-hors-sol à lapider droit des femmes et laicité pour quelques milliers de voix - soit-dit en passant.

Ce frondeur d’un genre faussement naif (comment appeler un politicien de métier qui croit mordidus au « mon ennemi c’est la finance » du Bourget et vend ses convictions pour un poste ministériel ?) a fait ses armes au MJS (l’école du vice selon feu François Mitterrand, qui en connaissait un rayon). Il aura, pendant sa déjà longue carrière solférinesque, bouffé à peu près à tous les rateliers et rejoint des écuries en fonction de ses petits intérêts boutiquiers. Pro Valls un jour, anti le lendemain. Cherchez un peu : toute la carrière du gars obéit à cet exemple.
Le mec est un tacticien façon gauche plurielle à la Jospin et ralliements aux motions tantôt majoritaires tantôt pas. Elu à Trappes depuis des lustres, il semble n’avoir pas quitté les savates de sa ville : lire la moindre de ses prises de position sur l’état du monde, les grandes puissances, la géostratégie me fait me gondoler, c’est à chaque coup 3 sur 20, du pur bobo, un mix de moralisme et d’inculture.
Son programme est hyper sympa et permet j’en conviens de tirer un trait sur la tant honnie social démocratie. Il a juste un inconvénient : il est en l’état totalement irréalisable, sauf à vivre dans un igloo équipé d’un wifi en plein cœur du 11e arrondissement. 

Comme tacticien, c’est un bleu. A peine désigné (après une très belle campagne) le voilà qui tourne le dos à 41% des siens, va faire le beau chez Pépère, appelle Monsieur Vert (1 à 2%) et s’imagine attraper l’anguille Méluche qui a 20 ans d’avance sur lui sur à peu près tous les plans. Je lui souhaite bon courage.
Le mec vise le prochain congrès d’un truc quasi mort dont la survie est la seule raison assurée d’un échec de « sa » gauche. Il fait ça avec des méthodes des années 90 et un programme que même Marchais aurait hésité à signer : bon courage !

Je peux me TRUMP-er, mais je mangerais mon chapeau que sitôt débranché l’Abbé Fillon le petit Benoit va se faire bouffer par tous les bouts. Pas besoin d’affaires, la politique suffira. Mélenchon arrangeant droite, extrême droite et pseudo droite-gauche, je vois bien les trois se ruer en même temps sur les mollets du coquelet, et le déplumer avec avidité jusqu’à le faire revenir à son niveau réel d’avant la victoire aux primaires : 8% gros max.


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