En Janvier et Février, nos amis les
gaulois ont décidé d’étriller le candidat de la droite dite de gouvernement.
Lequel, disons-le, est tellement doué pour se flinguer lui-même que continuer à
lui mordre les mollets relève de la non-assistance à personne en danger tout
autant que de l’acharnement thérapeutique.
M’est avis qu’en mars la cible va
changer ; le grand jeu implacable du « sortez tous les
sortants » n’a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Et si l’on
réfléchit bien il reste encore un futur cadavre à la renverse en la personne du
petit Benoit.
A ce jour crédité de sondages louables
et d’un taux de sympathie réel dans l’opinion, le tombeur des odieux Valls et
Montebourg n’est pas le perdreau de l’année. Détenteur du sceptre de ce parti
coupé en deux qui ose encore s’appeler PS, le vainqueur émérite des primaires a
certes une bouille et un programme bien mignons. Il n’en est pas moins un
apparatchik d’un genre particulier, un éléphanteau dont le CV accumule déjà un
certain nombre de conneries, pour ne pas dire plus. Dont la dernière "bourde" (qui n'en est pas une) en dit beaucoup sur la capacité de nos amis PS-hors-sol à lapider droit des femmes et laicité pour quelques milliers de voix - soit-dit en passant.
Ce frondeur d’un genre faussement naif
(comment appeler un politicien de métier qui croit mordidus au « mon
ennemi c’est la finance » du Bourget et vend ses convictions pour un poste
ministériel ?) a fait ses armes au MJS (l’école du vice selon feu François
Mitterrand, qui en connaissait un rayon). Il aura, pendant sa déjà longue
carrière solférinesque, bouffé à peu près à tous les rateliers et rejoint des
écuries en fonction de ses petits intérêts boutiquiers. Pro Valls un jour, anti
le lendemain. Cherchez un peu : toute la carrière du gars obéit à cet
exemple.
Le mec est un tacticien façon gauche
plurielle à la Jospin et ralliements aux motions tantôt majoritaires tantôt
pas. Elu à Trappes depuis des lustres, il semble n’avoir pas quitté les savates
de sa ville : lire la moindre de ses prises de position sur l’état du
monde, les grandes puissances, la géostratégie me fait me gondoler, c’est à
chaque coup 3 sur 20, du pur bobo, un mix de moralisme et d’inculture.
Son programme est hyper sympa et permet
j’en conviens de tirer un trait sur la tant honnie social démocratie. Il a
juste un inconvénient : il est en l’état totalement irréalisable, sauf à
vivre dans un igloo équipé d’un wifi en plein cœur du 11e arrondissement.
Comme tacticien, c’est un bleu. A peine
désigné (après une très belle campagne) le voilà qui tourne le dos à 41% des
siens, va faire le beau chez Pépère, appelle Monsieur Vert (1 à 2%) et s’imagine
attraper l’anguille Méluche qui a 20 ans d’avance sur lui sur à peu près tous
les plans. Je lui souhaite bon courage.
Le mec vise le prochain congrès d’un
truc quasi mort dont la survie est la seule raison assurée d’un échec de « sa »
gauche. Il fait ça avec des méthodes des années 90 et un programme que même
Marchais aurait hésité à signer : bon courage !
Je peux me TRUMP-er, mais je mangerais
mon chapeau que sitôt débranché l’Abbé Fillon le petit Benoit va se faire
bouffer par tous les bouts. Pas besoin d’affaires, la politique suffira. Mélenchon
arrangeant droite, extrême droite et pseudo droite-gauche, je vois bien les
trois se ruer en même temps sur les mollets du coquelet, et le déplumer avec
avidité jusqu’à le faire revenir à son niveau réel d’avant la victoire aux
primaires : 8% gros max.
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