mardi 7 février 2017

Guerres civiles (entre autres) – de l’état de la France


Etrange spectacle que celui de ces candidats et de ces camps qui sur fond de boules puantes et de multiplications de surprises du chef se lancent dans la bataille. Certains me font l’effet d’avoir égaré le logiciel du siècle nouveau, que d’autres utilisent avec habileté. Comme souvent, l’intelligence et la culture sont reléguées loin des estrades au profit des outils de manipulation des masses, de désinformations et contorsions du réel. Ce combat-là ne peut s’orchestrer que dans la dissimulation, et l’électeur attrape-gogo a beau dire, les pantins dont les noms figurent sur les bulletins ont toujours plusieurs coups d’avance.

Ensemble tout est possible, même le pire – pour reprendre en le détournant le slogan du Sarkozy de 2007. Le pire ? Et pourquoi pas ? N’avons-nous pas eu à quelques semaines des attentats des manifestations à Paris sentant bon la guerre civile ? Je n’ose penser ce qui se passerait si la blonde obtenait le ticket – il suffit d’aller jeter un coup d’œil outre-atlantique, où les américains sont d’ordinaire moins prompts que nous à se chicaner, pour se faire une idée. Guerre civile vs/risques d’attentats, sur fond de conflits internationaux majeurs sur plusieurs théâtres d’opération, d’augmentation de budgets militaires, de guerres économiques (et autres) entre grandes puissances, de déplacements d’armes atomiques dans pas mal d’endroits (mais qui parle de ça en France dans la presse ? Je n’en vois presque aucune trace).

C’est vraiment une drôle de séquence, où l’on parle de trucs futiles ou grotesques (et qui c’est vrai sont quand même assez rigolos : le PénélopeGate, quelle sitcom !) et où on détourne le regard de l’essentiel. Ce n’est pas pour jouer les Cassandre que j’écris ça : mais quand même, cet aveuglement collectif me sidère. L’effet domino médias/réseaux sociaux aura quand même fait un tort considérable, dans les grandes villes surtout (à la campagne et en province mes rencontres m’ont davantage rassuré).

Bon en même temps est-ce que l’inconscience d’un danger possible (possible, pas certain) le fait reculer ? Avancer ? Le nourrit ? On peut vivre en parfaite intelligence dans sa petite bulle, indépendamment de tout ce qui se passe autour, pourvu qu’on soit heureux et léger, je n’y trouve rien à redire. Pourvu qu’on ne fasse pas de sa vie un champ de bataille permanent contre l’autre, ce qu’il pense, ce qu’il fait, ou ne fait pas : chacun est libre, oui !

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