En quelques semaines (que dis-je, en quelques jours !) on a tout compris
de Trump. Le candidat éructant rouleau compresseur a comme avalé du dedans ce
qui restait d’à peu près sensé chez l’homme (je ne puis tenir un mec qui aura
fait, défait puis refait à ce point fortune pour un sombre crétin, bien au
contraire). Sitôt installé dans le bureau ovale, le tout nouveau président s’est
instantanément métamorphosé en toupie prise de la danse de saint-guy.
Ce n’est pas l’absurdité ou le caractère rance de certaines des toutes
premières mesures qu’il a prises qui je l’avoue m’a stupéfié : c’est le
caractère proprement imprévisible, inconstant, totalement hystérique du mec. Pourtant,
pour l’avoir lu et écouté pendant sa campagne, je trouvais qu’il y avait sur un
certain nombre de sujets à la fois du fond et de la constance. A peine en
poste, le voilà qui littéralement pête un câble chaque jour. Comme s’il entrait
dans son tempérament de tout faire pour détruire le jouet si convoité une fois celui-ci obtenu. Syndrome suprême de la toute-puissance poussé à son extrémité : les pulsions de destruction et d'autodestruction ont dorénavant pris le contrôle du cerveau de Donald. Et nous assistons à un processus d'accélération qui j'en suis sûr va prendre de plus en plus d'ampleur. Sa lutte à mort avec les trois juges de la Cour Suprême vont je pense servir de révélateur. Car dans "son" monde, Donald ne peut perdre. Perdre équivaut à mourir.
Ses volte-faces sur des sujets majeurs donnent le tournis, la plupart de ses premières
mesures, totalement destroy et en rien rassurantes pour ceux qui l’ont élu, le
casting qu’il a concocté, ces affairistes assoiffés de pognon sans foi ni loi …
C’est comme si le pire ennemi de Trump-candidat était devenu Président. Le mec
est devenu total schizo, et j’imagine plutôt justes les témoignages sous le manteau de
certains de ses plus proches, le décrivant dérivant hagard dans les couloirs de
la Maison Blanche en peignoir, piquant des coups de sang puis se renfrognant
comme un gosse. Le problème psy me semble plus que patent : en obtenant sa
revanche contre cet Obama qui l’avait publiquement humilié, Donald est retombé
dans un état primitif où seul lui même parvient à s’entendre - jusqu'au moment où, assourdi par son vacarme intérieur, il erre tel un titan grotesque entre 4 et 5h du matin dans les couloirs déserts de son Palais.
On a donc un fou furieux en voie de dépression à la tête de la plus grande
puissance du monde. Secondé par un dur de chez dur, Steve Bannon, un de l’extrême
droite, persuadé de chez persuadé que nous sommes rentrés dans l’Apocalypse. Et
ces mecs ont le bouton nucléaire à disposition ! Et le Donald qui nous
fait une fixette sur la Chine qui est en train de leur piquer leur première
place ! Mais mes enfants, faut vite les débrancher ces deux Docteur
Folamour avant qu’ils nous fassent sauter la planète !
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